De votre cœur jaillira la puissance des fauves.
Tu pleures déjà pauvre petite chose. Il est le lever du jour, il est la fin de la nuit. Tellement de misère pour ta mère. Ta sœur est née dans la douceur, elle s’est éveillée au monde en ouvrant grand les yeux, sans crier, sans mourir pour autant. Ta mère était déjà fatiguée. Pas toi. Elle qui avait un si beau visage, s’est tordue de douleur. Tu avais faim de vivre.
L’on dit que la naissance détermine un être, que l’on est déjà moitié de nous à notre éveil à la vie autonome. Peut-être. Tu te battais comme une folle contre la terre entière, ta mère. Tu gesticulais, tu bougeais autant que tu pouvais. Ta mère, si pâle, criait, tellement tu la violentais. Tu avais attendu que ta sœur passe, tu ne voulais pas lui faire du mal mais elle, et elle seule, comptait.
Tu es née au petit jour en laissant du sang derrière toi. Mais on essuie le sang si facilement.
Tu as senti pour la première fois et tu t’es senti bien. Quand on a claqué deux doigts contre ton petit ventre tu as hurlé.
L’hirondelle, votre sœur, enseignera votre âme.
Il y a deux sœurs. Elles ont la même voix, le même visage, les mêmes yeux, leurs corps sont en tout point identiques. Gabrielle a hérité du plumage de l’hirondelle, de la robe de dame la nuit et sa sœur aînée Elisabeth a les cheveux rouges. On crie au diable bien sur ! Comment est-ce possible ? Pourquoi en tout point identique l’une d'elle aurait les cheveux flamboyant d’un rouge si puissant ?
On cria au diable, on le murmura, on ne le dit plus, mais il ne fut pas un jour où on ne le pensa pas. La mère était une couturière renommée, elle travaillait pour des agences de mode. Ces filles furent rapidement découvertes et mise sur le grand marché de la mode. Elles étaient d’une beauté simple, un visage qui bien maquillée pouvait faire des merveilles. C’était néanmoins leur étrangeté qui plaisait. La mode se nourrit de scandale et de folie. Elles furent de véritables joyaux dans de nombreuses collections.
Elisabeth était sans nul doute la préférée. La plus belle avec ses yeux qui ressortaient si fort avec ces cheveux rouges. Elle n’avait jamais pu esquisser le moindre son alors on lui avait donné un violon avec qui Elisabeth semblait être en prolongation. Il était la voix qu’elle n’aurait jamais et elle en jouait avec talent. Son talent la poussa sur les scènes, dans les plus grands opéras et même parfois elle jouait ses propres compositions.
Gabrielle était la seule à entendre le violon pleurer. Gabrielle était la seule à entendre les cris des pieds qui ont mal force de marcher avec les talons. La seule à entendre la longue mélodie de la pluie fade, de la peur du regard des autres. De la glace des yeux de leur père. Ces airs là ils n’étaient que pour sa sœur d’âme.
Gabrielle avait eu une voix à la naissance. Et cette voix était un don. Elle s’accordait avec le violon et jouait avec ses notes comme si elle en était souveraine. Elle montait dans les aigus et descendait dans les graves. Seule sa sœur en connaissait la beauté.
Gabrielle apprit à écrire et à lire. Sa sœur n’y réussi jamais. Gabrielle se lança dans les études sans sa sœur comme on tombe d’une grue. Elisabeth continua à gagner sa vie avec facilité. Qu’y a-t-il de plus remarquable qu’une pure merveille de la nature ?
Que votre ventre engendre les héros.
La prépa fut un ordre auquel Gabrielle dut s’y plier. En échange sa sœur pu la suivre et habiter avec elle. A Paris tout semble plus irréel quand on s’y noie. Je me suis noyé comme on perd une enfance, à coup de bars et de filles. Je me souviens d’Elisabeth, qui brillait dans les yeux de Gabrielle. Gabrielle réussissait à affronter les cours, elle écoutait attentivement. Je ne sais pas si vraiment elle a travaillé un jour vraiment comme les autres prépas. Pas deux heures par soir non le prépa passe ses soirées et ses we. Elle était une touriste.
Elisabeth est le fantôme qui hante Gabrielle. Gabrielle ne parle que d’Elisabeth, ne vit que pour Elisabeth.
On était en kholle, Gabrielle avait eu comme sujet : La photolithotrophie. Elle s’était arrêter de parler, elle avait pali puis elle était parti. La professeur avait bien tenté de la suivre, de la retenir mais Gabrielle n’était que du vent, insaisissable. J’ai couru à sa suite, je ne savais pas qu’elle pouvait courir si vite. Quand on est arrivé au square, les cheveux d’Elisabeth étaient emplis de sang, la jeune femme était inconsciente mais les gars continuaient de la frapper à même le sol. J’ai eu peur de Gabrielle moi aussi, comme l’on a peur du visage e de l’âme d’une folie furieuse. Elle a tenté de frapper par tous les moyens possibles les hommes et si je n’avais pas été là sans doute qu’elle aurait rejointe sa sœur. Mais j’étais là, suffisamment grand et carré pour inspiré le respect à des voyous.
J’ai vu Elisabeth et j’ai été ébloui. Sa fragilité, sa finesse, l’amour flagrant que lui portait Gabrielle. J’ai vu la belle et j’ai vu la bête, lié dans une femme. Et j’ai vu Gabrielle, entière, complète. Si malheureuse à ce moment là mais si soulagée d’être arrivé à temps. J’ai porté Elisabeth dans mes bras et Gabrielle me surveillait comme si j’allais partir avec son joyau. Je l’ai déposé sur leur lit, et je me suis retiré plus loin. Gabrielle la déshabillé et à lavé ses blessures.
J’ai proposé d’aller à l’hôpital bien sur. Gabrielle n’a même pas pris le temps de répondre.
Elle a bougé la rouge, et Gabrielle a commencé à lui parler. Avec douceur, avec fermeté, avec tendresse. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai commencé à être jaloux d’Elisabeth. Oui cela a du être à ce moment. Je n’ai jamais entendu Gabrielle parlé comme cela, chanté des berceuses.
Ce fut la première fois où je vis Elisabeth. Gabrielle ne revins jamais au lycée. Le soir j’allais chez elle et caressai son âme. La première fois, de force, je pris ses lèvres puis son corps. Elle accepta ensuite que je puisse la toucher, l’aimer. Si Elisabeth me regardait si méchamment, c’est, j’en suis certain, que Gabrielle m’aimait.
Je n’eus jamais aucun contact avec la peau d’Elisabeth. Pourtant la nuit, elle entrait dans notre lit et y dormait. Je gardais silence et faisait semblant de dormir. Je n’avais pas peur de cette femme, j’éprouvais juste de la jalousie. Je lui serais éternellement reconnaissant d’avoir laisser Gabrielle être à mes côtés. Je n’étais pourtant qu’un étranger. Je n’avais pas le droit de m’occuper vraiment de Gabrielle et celle-ci passait tout son temps à s’occuper d’Elisabeth. Elle l’habillait, elle la coiffait, elle la maquillait. C’était elle qui choisissait les défilés, les concerts et les photos.
Je m’étais toujours dis qu’un jour elles disparaitraient, et puis, avec le temps, j’avais cessé d’y croire. J’eu tords.
Aux anciens la Muse a tout permis de dire,
Tellement qu'il ne reste à nous autres derniers
Son cœur bat fort, jumeau du tien. Tu as peur. Il rit l’homme aux yeux chats et à la chevelure sombre.
- Vous êtes si belles. Je vous ai vu et revu. Votre enfance, votre adolescence tout. L’éveil d’une pureté, l’éveil d’une beauté. Qui n’aurait pu voir l’œuvre du diable dans votre admirable naissance.
Gabrielle ne sait quoi penser. Sa tête semble prête à exploser, elle vient de ce réveillé dans cette pièce sombre. Un homme parle à la fenêtre. Un homme les ensorcelle de sa voix d’ange.
- J’ai écouté le violon et mon cœur d’immortel s’est retenu dans sa course. Mon corps s’est envolé. Mon âme s’est grandie. L’espace, le temps n’avait plus de valeur. Mais je suis revenue au monde réel.
Les jumelles tremblent maintenant, la peur est un pas de l’homme. Son assurance les étouffe.
- Et puis j’ai entendu la voix la plus parfaite qu’il me fut donner d’entendre. Parfaite, Non c’était plus que cela. Les parfaites fréquences pour mon ouïe sensible. Une sensibilité à fleur d’âme dans chacune des notes. Si proche, si proche que l’ange à assoupli mon cœur, à anoblit mon âme et que mon corps tout entier a vibré à l’unisson. Dans l’écrin caché j’avais trouvé mon graal. Un écrin si caché, si profond et si lointain.
Gabrielle se recule, se colle contre les murs. Elle ne veut pas entendre, elle ne veut pas saisir. Il a osé lui voler ce qu’elle avait de plus précieux à offrir pour sa sœur. L’homme parle toujours avec calme, avec simplicité sans se soucier de la peur qu’il inflige.
- J’ai du mal à croire, du mal à saisir comment une humaine peut encore m’inspirer tout ceci. Cela ne se peut. C’est un signe du destin, de notre mère vengeresse. Ta sœur est un peu la marque pour que les êtres comme nous puissent te reconnaître ; Tu n’es pas fait pour être humaine. Je ferais de toi, jolie petite pierre, un joyau que l’on me jalousera.
Sinon le désespoir d'ensuivre les premiers
Et, béant après eux, reconnaître leur trace
Il regarde sa sœur et sa sœur s’endors.
Il la regarde, elle ne peut plus parler, elle ne peut plus entendre. Il la regarde et elle s’avance, pas à pas. Contre sa volonté, contre son bon vouloir.
- Quelle magnifique dame vas-tu faire ! Vois comme tu me résistes, la puissance de ton pauvre esprit d’humain. J’aurais tant de mal à jouer avec ton corps.
Il s’approche et lui tend la main. Une main froide et blanche, douce et dure à la fois. Elle y pose sa main et se laisse aller tandis qu’il la fait tourner sur elle-même et l’enserre. Il la tient si fort maintenant. Ils sont l’un contre l’autre, tournée vers Elisabeth. Il ne peut plus la contrôler maintenant qu’il ne la regarde plus. Elle se débat, elle jure, cri et gronde. Rien n’y fait. Il se joue d’elle lui murmurant des mots qu’elle ne veut pas entendre. Et puis la rage l’atteint lui aussi. Ses crocs s’allongent, ses traits dévoilent sa faim.
Gondrand embrasse le cou de Gabrielle, avec une douceur infinie. Il est tellement rare que ce soit le cas. Elle tressaille de tout son être, la terreur prend le dessus et elle ne se contrôle plus. Les crocs de la bête pénètrent enfin la belle, lui déchirant la peau. La brune cesse de crier.
Des vieux siècles passés, qui burent à longs traits
Toute l'eau jusqu'au fond des filles de Mémoire,
N'en laissant une goutte aux derniers pour en boire,
La douleur, la violence puis la lente descente dans les abysses de l’abandon. Gabrielle ne contrôle plus son corps, celui ci glisse et s’affale. Il est tellement lourd d’être des hommes. Le poids des ans, la lenteur des mots, des idées et des jours. Elle est si fatiguée d’être ce quel est. Si fatiguée et si étourdie par la douleur. Gabrielle aime se sentir aussi démunie, aussi étrangement accompagnée. Gabrielle aime ce calme. Le sang qui bat de moins en moins ses artères. La sensation de ne rien pouvoir faire de mieux, d’être dans la perfection de ce que l’on attend d’elle. L’adversaire était de taille, elle n’aurait pu se battre mieux.
Les gorgées bues, une à une, sont les seuls bruits qu’elle entend. La seule chose de réelle finalement. Tout le reste n’est que mirage et faux entendements. Son corps se meurt et, conscient, l’embrase de couleurs et de beauté.
Mais bientôt il ne reste que la lourdeur et le poids. Elle n’a plus aucune force. Peu de sang pour l’irriguer. Gondrand l’allonge sur son lit.
- Profite de tes derniers moments d’humidité.
Elle s’y prépare, à la mort, à la grande obscurité, au profond mystère. Gabrielle ferme ses yeux. Quelques minutes plus tard ou quelques heures, elle les rouvre, la brune est trop faible pour dormir. Tout son corps la supplie de rester éveiller.
- Elisabeth.
Pas un bruit, pas une réponse. Il n’y a personne dans la pièce.
- Elisabeth.
Sa voix ne porte pas, son âme dérive. Il a pris Elisabeth. Il a volé sa sœur. Il l’a touché, il l’a mordu peut-être. Pas Elisabeth. L'angoisse noue son âme.
Gondrand est revenu seul et elle n’eut pas la force de lui demander. Sa voix n’esquissait plus un son. Il s’approcha d’elle et commença à parler. Parler et parler encore mais Gabrielle ne pouvait entendre. Ses crocs crochetèrent sa peau parfaite et firent couler le venin sacré dans la bouche de Gabrielle. Elle laissa la vie reprendre son souffle dans son âme. Son cœur enthousiaste se mit à fanfaronner de toute force. Une force nouvelle s’engouffra dans son corps, qui se tendait à l’extrême. L’odeur et le goût du sang étaient aussi délicieux qu’a sa naissance.
Gondrand donna beaucoup, trop peut-être. Son âge, son statut donnait à son unique fille, une puissance potentielle remarquable. Mais il n’en avait cure. Il serait à jamais plus fort qu’elle. Il la dominerait quoi qu’il arrive.
Mais ils montent en vain, car plus ils y séjournent,
Et plus mourant de soif au logis s'en retournent.
Gondrand laissa son enfant se rebeller comme si c’était une étape à franchir prévue par lui-même. Elle cria, il souri. Elle arreta de parler, il ria d’elle. Elle tenta de le frapper, il la frappa encore plus fort. Elle lui tendit des pièges, il lui rendu coup sur coup. Gondrand ne tolérai aucune violence, aucun acte même moindre qui ne répondrai pas aux lois de son éthique, de son éducation. Il la corrigeai comme on corrige un chiot, avec la même fermeté et sans une goutte de méchanceté.
La première fois qu’elle goutta le sang d’un homme, la brune se senti chez elle, dans son royaume. Gondrand le su immédiatement. La première fois qu’il l'a punit en l’enfermant sans sang, ce fut un calvaire qui ramena le calme pendant de longs jours entre eux. Elle ne lui parlait certes plus que quand il l’exigeait mais, au moins, elle devenait respectueuse.
Gabrielle ne se rendait pas compte de sa force qu’en la présence des hommes. Etant sans cesse avec Gondrand elle se sentait plutôt être de plus en plus faible alors qu’il se voyait obligée de la punir de plus en plus fermement.
Il l’obligeait à chanter, mais elle n’y mettait aucune âme. Il s’en fâchai et ils finissaient toujours par se disputer. Leurs disputes finissaient toujours par une prise de contrôle de Gondrand sur Gabrielle. Une fois Gabrielle tendit un piège suffisamment brillant pour menacer la vie de Gondrand. Ce fut sa dernière manœuvre de résistance car Gondrand se vengea d'une manière terrible en détruisant toute son existence.
Moi donc qui, de longtemps, par épreuve sais bien
Qu'au sommet de Parnasse on ne trouve plus rien
Tu es seule dans cette cage où il t’a mis, et tu as faim. Une faim dévorante, une faim destructrice. Tes crocs sont sorti même si tu ne peux t’en servir. Tu trembles de froid. Des muscles sont noué. Tu vas mourir. Gondrand va te laisser mourir, à cette idée quelques secondes tu as peur. Mais tu te reconfortes, tu te soulages de ta peine en ne pensant qu’au sang. Maudit nectar pourquoi il refuse de t’en donner ? Pourquoi depuis une semaine ? Encore un jour et tu n’auras plus la force de ne rien faire.
Il est arrivé alofrs tu lui saute au cou pour tenter de voler son nectar à lui. Mais il t’attrape et te tiens serré, tu ne peux plus bouger. Il te sort dans la rue, t’amène à une ruelle étroite. Il y a quelqu’un.
Son cœur bat avvec force, tu peux sentir son sang qui s’écoule, sans cesse pousser par son cœur, sans cesse battant les artères. Tu peux même sentir les réserfvoirs de sang que sont les veines. Chacun des frissons, chaque passage dans les capillaires. Tu n’as jamais vécu sa petite chose.
A tes pas qui s’avancent, tu te rend comptes que Gondrand t’as laché. Tu es hypnoser, jamais sans n’a senti si bon. Jamais sang tu as désirer avec autant de passion. La femme se lève et tu l’a voie, sublime. Tu crèves d’envie de l’embrasser alors tu le fais. Puis tu t’éloignes quelques peu. Un visage d’ange emflammé, la pureté, la beauté à l’état brute derrière les taits creusés et des cicatrices au visage. On a battu cette femme, on a scarifié cette femme. Tu lèches les plaies depuis longtemps fermées comme si sa pouvait encore avoir une incidence. Tu l’embrasses encore.
Gondrand parle, tu n’écoutes que la fin.
- Je t’ai rendu ce qui étais à toi. A partir de maintenant tu seras sage.
Ses lèvres ont un gout sucré, son odeur te fais trembler. Les crocs blessent ses gensives. Elle tressaille. Une goutte de sang se pose sur ta langue. Tu n’as jamais connu si bon. Ton corps tout entier se serre. Tu ne peux plus attendre.
Tes doigts écartent les cheveux rouges et des cros s’attaquent à la chair. Le sang est si bon, un concentré d’extase. En toi il brule, il te drague, il t’oxygène. Jamais sang ne fut si bon. Jamais sang ne fut si puissant en toi.
Pour étancher la soif d'une gorge altérée,
Je veux aller chercher quelque source sacrée
D'un ruisseau non touché, qui murmurant s'enfuit
Dedans un beau verger, loin de gens et de bruit,
Les larmes coulent sans fin sur son visage. Gabrielle reste immobile, Gabrielle reste, ombre d’elle-même, sur le lit de Gondrand. Elle a accepté de chanter et sa voix fut une pure merveille. Elle a accepté de boire à intervalle régulier et de survivre. En fait elle a accepté toutes les remarques, tout les ordres. Gondrand a gagné sur elle. Il a tué à la racine toute raison pour elle de combattre.
Quand il l’embrasse, elle ne dis rien. Quoi dire ? Que jamais il n’aura la saveur des lèvres de sa sœur ? Quand il l’entraine et la déshabille, elle ne se débat plus. Quand il jouit en elle, elle se laisse à en prendre du plaisir elle aussi. Mais elle exige qu’il la paie de son sang qu’elle boie pour se renforcer.
Il lui apprend, alors qu’elle se remet à la vie, peu à peu tout ce qu’il sait. Se battre à main nue, pénétrer dans les esprits, se protéger de l’esprit des autres. En ces domaines elle a un talent sur.
Gondrand la cajole, lui offre des cadeaux, des fleurs qui s’entassent dans leur chambre. Il lui lit des vieilles histoires, la fait voyager à travers le monde. Gabrielle deviens de plsu en plus puissante, de plus en plus terrible. Terrible prédatrice elle s’amuse à jouer avec ses victimes. A jouer avec Gondrand. Elle met en scène des violences qui le font frémir. Elle se met à coucher avec qui bon lui semble pour exiter sa jalousie.
Gabrielle découvre alors les loups et elle s’allie à eux, tant détester par Gondrand. Leur manière bestiale, s’approche des siennes. Leurs colères sourdes vibrent à l’unisson avec sa détresse. Gondrand les tua tous, révolté que sa femme puisse salir son corps avec des êtres aussi impurs.
Source que le soleil n'aura jamais connue,
Que les oiseaux du ciel de leur bouche cornue
N'auront jamais souillée, et où les pastoureaux
N'auront jamais conduit les pieds de leurs taureaux.
Gabrielle fit une chose qu’elle ne pensai pas possible. Sur un coup de tête, sans se rendre compte qu’elle osai vraiment le faire. Elle fit l’une des choses les plus terrible qu’on puisse faire à son maître. Elle disparut, elle l’abandonna à sa solitude et à ses regrets.
Gabrielle parti et quoi qu’il fit pour la retrouver ce ne fut pas assez. Elle vécu avec les hommes, chassa avec les loups, dansa avec des vampires. Où qu’il passait il pouvait toujours voir des traces du passage, mais sa traque n’arriva jamais à sa fin.
Gabrielle ne pouvait certes le tuer mais elle avait trouvé un moyen de le blesser et une facon de ne l’avoir, enfin, plus à ses côtés.
Sommes-nous plus divins qu'Achille ni qu'Ajax,
Qu'Alexandre ou César, qui ne se surent pas
Défendre du trépas, bien qu'ils eussent en guerre
Réduite sous leurs mains presque toute la terre ?
Les temps avancent et les mortels s'entassent, un à un dans leur cimetière tandis que les immortels s'ennuient de plus en plus, entassant regrets sur regrets, passions violentes sur passions mortes. Je ne peux dire exactement où je fus durant les années et les siècles. J'ai appris beaucoup de choses et la plus importante fut peut-être que j'eut enfin, une existence à moins seule. Le hasard force les belles rencontres et c'est lui et lui seul qui m'amena ici.